Alliance Droits et Santé : 13 ans de lutte contre les VBG avec des résultats probants dans six pays d’Afrique de l’Ouest

Mme Tapsoba Caroline, Présidente du Réseau ALLIANCE DROITS ET SANTÉ.

Le Réseau Alliance Droit et Santé boucle 13 ans de lutte contre les violences basées sur le genre ( VBG ) avec des résultats probants dans six pays d’Afrique de l’Ouest. C’est ce que renseigne un communiqué de presse du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN).

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Abidjan, le 10 décembre 2025 – Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 10 décembre 2025, un webinaire de haut niveau en collaboration avec le Réseau Alliance Droits et Santé (ADS), autour du thème : « Réseau Alliance Droits et Santé, 13 ans d’existence : acquis, défis et perspectives ».

Cette rencontre virtuelle a permis de mettre en lumière les actions menées et les résultats obtenus par l’ADS dans ses six pays membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal, dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et pour la promotion des droits et de la santé des femmes et des filles.

Un réseau engagé depuis 2013

Intervenant en ouverture, la présidente du Réseau Alliance Droits et Santé, Mme Caroline Tapsoba, également cheffe du département projets et programmes de l’Association Songui Manégré / Aide au Développement Endogène (ASMADE) au Burkina Faso, a présenté l’historique et les missions de l’ADS ainsi que le projet Alliance Transformative mis en œuvre dans les pays membres.

Créé en 2013 à Ouagadougou, le Réseau Alliance Droits et Santé est né de la volonté d’acteurs engagés à défendre les droits des femmes et des filles, en particulier celles issues de milieux vulnérables. Le réseau adopte une approche participative et inclusive, impliquant directement les bénéficiaires dans l’identification des besoins et la définition des axes d’intervention.
Ses actions ciblent notamment les jeunes filles, les femmes vulnérables et les personnes en situation de handicap, avec un fort accent sur le plaidoyer aux niveaux national, sous-régional et régional.

Des avancées significatives

Dans l’ensemble des six pays notamment le Niger, il y a eu des avancées significatives. Le coordonnateur du projet Alliance Transformative au Niger, M. Amadou Lawali, a présenté les actions mises en œuvre dans son pays. Il a souligné que les interventions sont contextualisées selon les réalités de chaque pays membre, chaque État ayant développé sa propre stratégie de plaidoyer.

Au Niger, la stratégie repose sur deux axes majeurs :

la lutte contre les violences basées sur le genre, le mariage d’enfants et le mariage forcé ;

la promotion des droits et de la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles en situation de handicap.

Selon M. Lawali, les VBG demeurent très répandues au Niger, avec un taux de prévalence national estimé à 29 %, atteignant 38,2 % chez les femmes, contre 16,3 % chez les hommes. Par ailleurs, 63,6 % des femmes ont été en union avant l’âge de 18 ans.

Il a salué les efforts du gouvernement nigérien, notamment à travers l’adoption de la Stratégie nationale de prévention et de réponse aux VBG, abus et exploitations sexuelles (2024-2028), ainsi qu’une stratégie nationale de lutte contre le mariage d’enfants (2024-2028).

Grâce au projet Alliance Transformative, 144 mariages de jeunes filles ont pu être retardés ou annulés, des capacités locales ont été renforcées et plusieurs collectivités territoriales mobilisées. Le projet a également permis l’installation de rampes d’accès dans des structures de santé, facilitant la mobilité des personnes en situation de handicap, et la promotion de l’éducation des jeunes filles.

Défis et résilience

La troisième paneliste, Mme Maïga Adam Dicko, directrice exécutive de l’AJICAD au Mali, a mis en avant la synergie d’actions entre les organisations membres de l’ADS, qui a permis d’enregistrer des résultats encourageants.

Elle a toutefois relevé plusieurs défis, notamment l’ampleur des phénomènes des VBG et du mariage d’enfants, ainsi que le contexte sécuritaire et l’instabilité politique, qui entravent le déploiement des actions. Malgré ces obstacles, les acteurs poursuivent leurs efforts, notamment en faveur du durcissement de la législation malienne sur les violences basées sur le genre.

Un plaidoyer régional porteur de changements

Mme Kaya Sy, responsable plaidoyer à Equipop Sénégal et membre du conseil de l’Alliance, est revenue sur les actions menées au niveau régional. Elle a indiqué que les efforts conjoints de l’ADS ont contribué à influencer l’adoption par l’Union africaine d’une stratégie régionale de lutte contre les violences basées sur le genre.

Au Sénégal, le projet mis en œuvre par le Réseau Siggil Jiggen, Jeunesse et Développement (JED), Equipop et le RAES a permis de mobiliser des ressources en faveur des organisations de jeunes dans la région nord, notamment à Saint-Louis. Un centre adolescents fonctionnel a également été ouvert à Diamaguène, avec l’appui du projet, par l’organisation Takhawou Ndaw yi (« soutenir les jeunes »).

Poursuivre la dynamique

À l’issue des échanges, les participants ont unanimement reconnu la nécessité de poursuivre et renforcer la dynamique collective pour une lutte efficace et durable contre les violences basées sur le genre, et pour le respect des droits des femmes et des filles.

Pour rappel, le Réseau Alliance Droits et Santé, créé en 2013, regroupe 22 associations issues de six pays d’Afrique de l’Ouest. Il œuvre à l’amélioration du statut et de la santé des femmes et des filles à travers le plaidoyer, les campagnes de communication et les événements mobilisateurs impliquant leaders politiques, religieux et communautaires.

REMAPSEN

Journée de réflexion à la FENSSA/ COSI-Bénin: les défis de la Fédération passés à la loupe

Une vue de famille

La Fédération nationale des syndicats du secteur de la santé affiliés à la COSI-Bénin ( FENSSA-COSI-Bénin) a organisé conformément à son plan d’actions, une journée de réflexion qui a mobilisé à la bourse du travail de Cotonou, des responsables syndicaux à divers niveaux. Les travaux ont été officiellement lancés ce mardi 16 décembre 2025 par les secrétaire général de la COSI-BÉNIN, M. Codjo Hinlin avec pour thème « Les défis de la FENSSA »

Ghislain Gbènakpon

Défis organisationnels, défis de la gouvernance, défis de la mobilisation, défis de la communication, mais aussi défis liés à l’adaptation des réformes observées dans le pays. Voilà ainsi déclinés par le secrétaire général de la FENSSA, M. Morel Sagbohan dans son allocution de circonstances, les nouveaux défis auxquels fait face la fédération qui depuis sa création, a su s’imposer comme un cadre de rassemblement, de défense et de promotion des droits des travailleurs du secteur de la santé. « Cette journée est donc une opportunité précieuse. Une opportunité pour faire le bilan sans complaisance, identifier les obstacles, partager les expériences, renforcer la cohésion interne et surtout, dégager des orientations claires et consensuelles pour une FENSSA plus forte, plus structurée et plus influente », a-t-il déclaré.

La table d’honneur

Les travaux de cette journée de réflexion ont été notamment marqués par une présentation détaillée de chacun des défis en lien avec le fonctionnement de la FENSSA. Les échanges ont été francs, constructifs et orientés vers des solutions concrètes au bénéfice des travailleurs du secteur de la santé et, au-delà, du système de santé béninois . L’appel du secrétaire général de la COSI-Bénin a été donc entendu. « Nous appelons les syndicats du secteur de la santé qui constituent un maillon essentiel de la COSI-Bénin à raffermir les liens, à prendre des résolutions qui vont permettre à la FENSSA de mieux se porter demain et que les travailleurs du secteur de la santé puissent voir leurs avantages matériels, moraux et financiers s’améliorer pour une répercussion positive sur la qualité des soins », a plaidé le Sg Codjo Hinlin à la faveur d’une interview à la presse.

Marché moderne de PK3 : un tirage au sort décisif pour une installation équitable des marchands

Une vue tu tirage au sort

Le nouveau marché moderne de PK3 a franchi ce mercredi une étape déterminante : le tirage au sort des emplacements et des espaces marchands. Une opération capitale pour l’ANaGeM, qui en a fait une règle d’or dans sa stratégie de modernisation des marchés : transparence, équité et méthode rigoureuse.

Sous la supervision du cabinet de Maître Kossouho, huissier de justice, ce tirage au sort ouvre la voie à l’installation prochaine de près de 2 200 marchands, majoritairement issus des anciennes zones de friperie de Missèbo et de Dantokpa. Trois communautés y sont représentées : Béninoise, Nigériane et Nigérienne, toutes appelées à rejoindre ce marché entièrement réaménagé pour accueillir l’activité de friperie dans de meilleures conditions.

Un marché repensé, agrandi, adapté

Le marché de PK3 n’est pas un simple espace de relocalisation : c’est un site pensé pour durer, structuré selon trois types d’espaces marchands :
• Des boutiques, réparties en façade, en latérale, en arrière et à l’intérieur du marché ;
• Des étals, près de 1 700 au total, conçus pour accueillir l’essentiel de l’activité ;
• 266 hangars supplémentaires, construits suite aux instructions de la haute autorité, qui avait estimé insuffisante la capacité initiale.
Cet agrandissement, réalisé ces derniers mois, explique le léger décalage observé sur le calendrier d’ouverture.  L’objectif : garantir que chaque marchand dispose d’un emplacement sûr, adapté et conforme à son activité.

Un processus strict, transparent et éprouvé

Comme dans les 18 marchés déjà ouverts par l’ANaGeM, aucune place n’est attribuée par affinité ou intervention. La Directrice Générale insiste : « _L’ANaGeM travaille dans la transparence et l’équité._ »
Le processus suit un protocole précis : affichage public des listes, une semaine avant l’opération ; expression des préférences, non pas sur un numéro de place, mais sur un type d’espace (boutique, étal ou hangar) ; tirage au sort sous huissier, garantissant un système d’attribution neutre et lisible pour tous.
Avec plus de 2 200 places à attribuer, l’opération s’étale sur toute la journée, mais la direction assume la longueur du processus : « _Cela rassure tout le monde_. »

Une ouverture repoussée à janvier pour répondre aux doléances

Initialement prévue pour décembre, l’ouverture du marché a été décalée à début janvier 2026, afin de tenir compte des demandes des commerçants. Ces derniers souhaitaient conserver leurs habitudes de vente pendant la période des fêtes, particulièrement vitale pour leurs revenus. L’ANaGeM a accédé à cette requête tout en annonçant un mois de janvier chargé : ouverture du marché de PK3 ; ouverture du marché de Cococodji, dont le tirage au sort est prévu le 11 décembre ; poursuite du déménagement du marché de Dantokpa, en vue de l’occupation du pôle commercial Général Mathieu Kérékou et du pôle agroalimentaire du Grand Nokoué.

PK3 : un marché moderne, un symbole de réorganisation nationale

En orchestrant avec rigueur ce tirage au sort, l’ANaGeM réaffirme sa vision : faire des marchés modernes des espaces structurés, équitables et mieux organisés, capables d’accueillir dans la dignité les acteurs de la chaîne commerciale. Pour les marchands de friperie, longtemps confrontés aux risques, aux incendies et à l’insécurité des anciens sites, PK3 représente bien plus qu’un changement de décor : c’est une nouvelle ère, fondée sur la transparence et la justice marchande.

16 jours d’activisme contre les VBG : la CONAF/COSI Bénin initie une journée de réflexion sur les violences numériques

Une vue de famille des participants

« Violences numériques contre les femmes au Bénin, états des lieux, défis et perspectives ». C’est le thème de la journée de réflexion organisée par la Commission nationale des femmes de la COSI-Bénin ( CONAF-COSI Bénin ) avec le soutien du Sg Codjo Hinlin ce vendredi 5 décembre 2025 à la bourse du travail de Cotonou. C’était dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre initiées à travers le monde.

Ghislain Gbènakpon

« Partout dans le monde, c’est les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.  La COSI ne veut pas rester en marge de ces 16 jours qui constituent quand-même des moments forts pour que chaque institution puisse dire son mot. Donc comme vous le constatez, la COSI a voulu attirer l’attention de ses militants sur les violences basées sur le genre et de façon beaucoup plus précise sur les violences numériques », a expliqué à la faveur d’une interview à la presse, la présidente de la CONAF-COSI Bénin, Mme Ayicha Massadimi Amoussa. Elle a fait observer qu’à l’ère du numérique, ce sont ses différentes plateformes qui sont le plus utilisées pour exercer la violence sur la gent féminine en particulier et sur les humains en général.

Il ressort des éclairages de la présidente de la CONAF-COSI Bénin que la communicatrice Mme Amélie Delphine Akplogan Massessi, consultante sur les VBG a eu le mérite de faire toucher du doigt aux participantes, les réalités de la problématique. Ceci, en faisant le tour des types de violences que l’on peut observer, des choses que l’on banalise et que pourtant on ne doit pas admettre.  « Il est donc important que l’on mette la puce à l’oreille des militants de la COSI.  C’est le lieu de remercier le Sg Codjo Hinlin pour l’initiative », a déclaré Mme Ayicha Massadimi Amoussa

Le secrétaire général confédéral Codjo Hinlin a tenu à apporter son soutien aux objectifs des 16 jours d’activisme contre les VBG: « Nous sommes totalement engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Les femmes ne doivent pas faire objet de violences et de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. Nous devons tous nous donner la main pour le combat contre les violences basées sur le genre. Nous ne faisons pas ce combat pour les femmes mais pour l’humanité. L’humain en nous doit nous amener à respecter l’autre. Nous sommes à vos côtes dans ce combat ».

Santé/Bénin:  la FENSSA de la COSI outille ses responsables syndicaux sur le leadership transformationnel

Une vue partielle des participants en séance

La Fédération nationale des syndicats du secteur de la santé ( FENSSA) affiliés à la Confédération des organisations syndicales indépendantes ( COSI-Bénin) est préoccupée par l’amélioration de la gouvernance et de la performance de ses organisations syndicales. Les responsables syndicaux ont bénéficié du 4 au 5 décembre 2025 d’un atelier de renforcement de capacités. C’était à la bourse du travail dans la salle de conférence de la Conféderation avec pour thème, « Le leadership transformationnel au service de l’action syndicale »

Ghislain Gbènakpon

Introduction sur les défis actuels de l’action syndicale dans le secteur de de la santé; définition du leadership transformationnel en milieu syndical, ses principes; les avantages d’une communication claire et active pour le leader syndical; définition du feedback et sa relation avec la gestion du groupe; la gestion du changement et les compétences pour s’adapter. Ce sont les grandes articulations de cet atelier de formation au profit des secrétaires généraux des syndicats de base et des membres du bureau directeur fédéral de la FENSSA.

Une vue de famille des participants

« On est là pour un atelier de formation , de renforcement de capacités des SG des syndicats de base de FENSSA et des membres du bureau directeur fédéral. Ça permet d’améliorer la gouvernance au niveau de nos différentes structures. Ça nous parle des qualités d’un leader, le minimum d’organisation qu’un syndicat doit avoir, la nécessité d’avoir une vision claire et partagée qui va servir de boussole pour le SG  afin de conduire à bon port l’organisation. Le SG qui doit être un bon manager », a expliqué M. Fidégnon Akpovi, le secrétaire administratif de la FENSSA qui s’est confié à la presse en marge des travaux.

Il faut dire que la formation dispensée par M. Calixte Adiyéton, chargé de programme à la COSI-Bénin a été participative et a permis de relever les défis majeurs de la FENSSA aujourd’hui. Au nombre de ceux-ci, il y a entre autres la faible visibilité de la fédération, le besoin de renforcer la cohésion interne, le faible respect des principes démocratiques, la faible capacité de mobilisation des membres, la faible capacité de recrutement de nouveaux membres. Une clarification conceptuelle a permis de définir le leadership transformationnel qui implique pour le responsable syndical, entre autres, une capacité d’influence positive, une bonne capacité de communication, l’humilité, un sens de responsabilité élevé, une bonne capacité d’écoute, être un bon manager, être un modèle à suivre et un mobilisateur.

Grande Nuit de l’Indigo en clôture du SIA 25: la collection sup’ɛlu révèle l’immensité de la créativité à Couleur Indigo

La promotrice Nadia Adanlé

Après les journées scientifiques faites de conférences-débats et de panels de discussions, les rideaux sont tombés le samedi 29 novembre 2025 à Indigo Village sur la quatrième édition du Symposium sur l’Indigo Africain ( SIA 25 ) avec la 13eme édition de la Grande Nuit de l’Indigo. Celle-ci a été marquée par le traditionnel défilé de mode aux standards internationaux au cours duquel la collection sup’ɛlu du Élu Vo a révélé l’immensité de la créativité à Couleur Indigo. Le SIA 25 a accouché d’importantes recommandations rendues publiques par la promotrice Nadia Adanlé.

Ghislain Gbènakpon

« Le message derrière sup’ɛlu c’est qu’aujourd’hui, on n’a pas de limite.  La créativité n’a pas de limite et on n’a pas de limite dans le travail de l’indigo.  On ne peut pas faire économie de beauté, de brillance, de fraîcheur, d’audace en parlant de l’indigo. C’est ce que sup’ɛlu a voulu nous montrer. On est allé très loin dans la précision et la finesse des motifs. Et c’est aussi montrer un degré d’expertise et voir tous les horizons qui restent à explorer. Souvent je dis que l’Indigo est bleu et rien de bleu dans la nature n’est petit. Il n’y a pas de raison que notre Indigo soit petit », a expliqué la promotrice Nadia Adanlé à la faveur d’une interview à la presse au terme du défilé de mode de la 13e édition de la Grande Nuit de l’Indigo.

D’autres tableaux ont été présentés par des mannequins de renom. Il y a eu d’abord, les costumes des Bahiana au Brésil dont la journée nationale était célébrée le 25 octobre dernier, ensuite, une mode écoresponsable où tous les costumes ont été montés à partir des chutes de tissus, la collection couture sans oublier le tableau avec el’gouda, la nouvelle gamme de élu vo qu’est le tissu teint à l’indigo selon le procédé ancestral par Couleur Indigo. Pour rappel, el’gouda est inspiré d’un inventaire de bâtiments afro brésiliens dont certains ont été transposés sur du elu vo afin d’en préserver l’âme. La quatrième édition du SIA a eu une résonnance brésilienne très prononcée. C’est ainsi que la Grande Nuit de l’Indigo 2025 a démarré avec la salutation des  Ganhadeiras  qui à l’origine, explique Nadia Adanlé, « sont des femmes parties de nos côtes et qui ont gardé comme activité principale, la préparation du ata et avec les fruits de leur vente qu’elles partageaient en partie avec leurs maîtres, elles ont pu acheter leur liberté et la liberté d’autres personnes mises en esclavage »

Les recommandations du SIA 25

La création d’un closer scientifique pour se réapproprier tout le narratif autour de ce savoir-faire et autour de ce textile tel qu’il a existé avant l’arrivée des colons; la création d’un courant artistique qui aurait pour pilier l’indigo; la mise en place d’un musée virtuel avant d’avoir le musée physique; une triangulation entre le Bénin, le Brésil et le Nigeria en écho au commerce triangulaire mais en créant une route de l’indigo; la documentation de toutes les réflexions menées depuis la première édition à travers des masters ou des thèses de doctorat à financer. Ce sont les recommandations du SIA 25 présentées par la promotrice à l’entame de la 13 édition de la Grande Nuit de l’Indigo.

Nadia Adanlé n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction au terme des travaux. « Pour nous, c’est une satisfaction de réaliser que sur un travail ancestral, purement artisanal, on arrive à arrimer à notre cause, d’historiens de renom, des muséologues, des architectes du patrimoine, des traditionalistes, des spécialistes de gestion de patrimoine. Le public m’a agréablement surprise parce que nous avons lancé le Symposium en semaine un mercredi; nous sommes quand-même en dehors de la Capitale et le public a répondu présent. Nous avons fait les trois demi journées scientifiques et le public était encore là. Et l’apothéose pour la Grande Nuit, vous avez vu vous-même le nombre. Ça veut dire que de la même manière que le tissu gagne du marché et cela est de plus en plus visible, de cette même manière, le public devient de plus en plus grand. C’est une courbe parallèle à celle de l’évolution de la part des marchés du Élu Vo aujourd’hui », a-t-elle déclaré face à la presse.

Abomey/Bénin: le marché moderne de Houndjro inauguré

Coupure du ruban

Les usagers de la principale infrastructure marchande d’Abomey en général et les femmes en particulier peuvent désormais vendre dans la dignité, travailler en sécurité et prospérer avec justice. Le marché moderne de Houndjro a été inauguré ce samedi 29 novembre avec une portée hautement historique par le ministre de l’industrie et du Commerce, Mme Shadiya Assouman. C’était en présence des personnalités politico-administratives et des têtes couronnées de la localité mobilisées par l’Agence nationale de gestion des marchés ( ANaGeM ).

Ghislain Gbènakpon

Une capacité d’accueil de 1756 espaces de vente, comprenant 1 484 étals primeurs, 238 boutiques, ainsi que 34 restaurants et maquis offrant diversité et convivialité, trois blocs administratifs, une infirmerie, une chambre froide, un monte-charge, et
plusieurs locaux techniques pour un fonctionnement optimal et sécurisé, des sanitaires modernes conçus pour garantir à tous, un confort adapté et un niveau d’hygiène irréprochable. Voilà les principales caractéristiques du marché moderne de Houndjro qui vient d’être inauguré. « Je pense à toutes celles qui, pendant des décennies, ont exercé sous le soleil, la poussière, la pluie, parfois dans des conditions difficiles. Aujourd’hui, grâce à la vision du président Patrice Talon, elles prennent place dans un marché structuré, assaini, organisé et  porteur d’avenir », a déclaré la DG Eunice Loisel Kiniffo.

La ministre Shadiya Assouman

Il faut dire que de par sa portée historique, le marché de Houndjro, né de la mise en valeur d’un butin de guerre rapporté de la région Mahi à savoir le Aïzan, fétiche protecteur, n’est pas le même que les autres marchés. La ministre de l’industrie et du commerce fait observer que lorsque le Roi Guézo institua ce marché autour de 1820, il en fit un symbole : le lieu où l’effort devient richesse, où le courage devient prospérité, où le butin devient économie. « L’État, sous l’impulsion du Président de la République, le Président Patrice Talon, a voulu que chaque infrastructure marchande rénovée porte en elle trois dimensions essentielles : la dignité des commerçantes et des commerçants – la sécurité et la salubrité des espaces de vente – et la valorisation de notre patrimoine culturel. Le marché Houndjro remplit ces trois missions. Et il en porte une quatrième : la mémoire. », a soutenu Shadiya Assouman.

La DG Eunice Loisel Kiniffo

La DG Eunice Loisel Kiniffo assure que l’ANaGeM sera présente au quotidien pour garantir la qualité du service public marchand au niveau de cette infrastructure flambant neuf qui concilie modernité et préservation des traditions à travers le Aïzan qui y trouve naturellement sa place. Elle n’a pas manqué de rappeler aux usagers et à tous les acteurs concernés, qu’un marché moderne est aussi un espace d’ordre, de discipline et de responsabilité collective: « C’est pourquoi j’en appelle dès aujourd’hui à l’engagement de chacun: aux usagers pour adopter les bonnes pratiques d’occupation des espaces, aux représentants de marché pour maintenir un climat de concertation et de cohésion, aux autorités locales et à la police républicaine pour soutenir les efforts de régulation et à l’ANaGeM pour intensifier la supervision, assurer l’entretien, la sécurité, la maintenance et veiller au respect strict des règles établies »

Indigo africain: le nouveau siège social de Couleur Indigo accueille le SIA 2025 sous un prisme transatlantique

Coupure du ruban à l’inauguration de Indigo Village

La quatrième édition du Symposium sur l’Indigo Africain ( SIA 2025 ) a été lancée ce mercredi 26 novembre 2025 pour quatre jours sous un prisme transatlantique à Indigo Village, nouveau siège social de Couleur Indigo inauguré à l’occasion. Sa portée transatlantique se matérialise par le lancement de  el’gouda, la nouvelle gamme de ἑlu vƆ, tissu teint à l’indigo selon le procédé ancestral par Couleur Indigo. Avec le soutien de la marraine Olga Dagnon, du préfet de l’Atlantique Jean-Claude Codjia et du partenaire Afrique Décide, la promotrice Nadia Adanlé a réussi une forte mobilisation des professionnels du textile et autres acteurs du secteur artisanat autour de l’évènement.

Ghislain Gbènakpon

Allocution de la promotrice Nadia Adanlé

« Après la professionnalisation, la Muséalisation du ἑlu vƆ, l’Exploration des signes non formels de Préservation, de Transmission et de Protection des savoir-faire liés à l’Indigo, cette 4ème édition du Symposium sur l’Indigo Africain reprend la même démarche et se penche cette fois-ci sur l’indigo transatlantique, mémoires croisées Bénin, Brésil, Nigéria », a expliqué la promotrice du SIA et de l’entreprise Couleur Indigo, Nadia Adanlé dans son allocution de circonstances.

La marraine de l’événement Olga Dagnon a précisé que c’est Fort des découvertes de l’exploitation l’année dernière des signes non formels de sa préservation et de sa transmission que cette nouvelle édition donne une occasion de suivre les circulations de ce savoir-faire au-delà de l’Afrique et de comprendre comment, malgré les déchirures du passé, il a résisté, s’est adapté et finira par tisser encore un lien entre ces trois territoires historiques que sont le Bénin, le Brésil et le Nigeria. A cet effet, au cours des journées scientifiques au programme du SIA 2025, des historiens spécialisés animent des panels de discussions sur la place de l’indigo et la transmission des savoir-faire dans la traite transatlantique.

el’gouda, la nouvelle gamme de elu vo lancée

Des Élu vo de la nouvelle gamme el’gouda

Il faut dire qu’au-delà du lien relatif au savoir-faire textile entre l’Afrique et les afro-descendants en l’occurrence les afro brésiliens, il subsiste un autre lié à l’architecture.  « Cette dernière a fait l’objet d’un inventaire de bâtiments afro brésiliens dont certains en état de ruine ont quand-même inspiré la gamme el’gouda de ἑlu vƆ,. La structuration de ces formes a donné vie à des motifs sculpturaux. Certains des bâtiments ont été transposés sur du ἑlu vƆ afin d’en préserver l’âme », a soutenu Nadia Adanlé. Les acteurs à divers niveaux du secteur textile et autres inconditionnels des créations de Couleur Indigo ont pu apprécier à l’ouverture de la quatrième édition du SIA, les différents motifs de cette nouvelle gamme ἑlu vƆ, ainsi lancée. Celle-ci sera ce samedi 29 novembre au cœur de la 13eme édition de la Grande Nuit de l’Indigo en clôture du SIA 2025 à travers un défilé de mode aux standards internationaux.

Indigo Village, le nouveau siège de Couleur Indigo inauguré

Créée en 2007, Couleur Indigo poursuit désormais la promotion du tissu teint à l’indigo selon le procédé ancestral à son nouveau siège Indigo Village au bord du lac Toho à Tchiakpècodji dans la commune de Ouidah. « Indigo Village que nous inaugurons ce jour représente le creuset par excellence de ce savoir-faire patrimonial : la teinture à l’indigo selon le procédé ancestral. Chaque pièce créée ici raconte une histoire alliant techniques transmises de génération en génération et respect profond pour la nature et l’Homme. Ce site regorge d’une biodiversité aussi bien au niveau de flore que de la faune », se réjouit la promotrice Nadia Adanlé

Pour le préfet de l’Atlantique, Jean Claude-Codjia, Indigo Village constitue un sanctuaire du patrimoine textile, un centre de formation pour la jeunesse, un laboratoire d’innovation culturelle et un lieu de rencontre des cultures africaines et afro-descendantes. C’est donc à raison que la marraine exhorte tout le monde à soutenir ce projet de Nadia Adanlé. « Puisse Indigo Village marquer une nouvelle ère pleine de succès pour Couleur Indigo. Je vous invite à soutenir massivement ce projet qui pour nous et pour les générations futures, est un lieu où la mémoire, mais surtout, l’avenir du bleu de notre héritage partagé est préservé », a déclaré Olga Dagnon.

La promotrice Nadia Adanlé fait visiter Indigo Village à ses hôtes
Un des ateliers de confection du Élu Vo à Indigo Village

Djougou : des tisserandes en formation pour protéger et valoriser leurs œuvres artisanales

Le siège du Centre de formation Espace Tissage de Djougou a ouvert ses portes à une formation qui pourrait redéfinir l’avenir des tisserandes de la commune. Une cinquantaine de tisserandes de la localité ont entamé une formation spécialisée axée sur le rôle des dessins et modèles dans la protection et la valorisation des œuvres artisanales.

Initiée par la Structure Nationale de Liaison avec l’OAPI (SNL-OAPI), entité technique relevant de la Direction du Développement Industriel du Ministère de l’Industrie et du Commerce, cette session marque une nouvelle étape dans la professionnalisation et la sécurisation des créations artisanales locales.

Un renforcement décisif pour les créatrices locales

Pendant deux jours, les participantes seront outillées par M. Sarhabilou Roufaï Adékambi, Responsable de la SNL-OAPI, accompagné de son équipe. Ensemble, ils leur présenteront un guide stratégique conçu pour aider chaque tisserande à transformer sa créativité en avantages économiques durables, grâce à une meilleure maîtrise des outils de protection intellectuelle, des modèles-types et des procédés de création authentiques. Ces tisserandes ne sont pas des novices. Elles sont toutes membres d’une association accompagnée l’année dernière par le Ministère de l’Industrie et du Commerce dans le cadre de son programme d’appui à la valorisation des métiers artisanaux. Cette deuxième édition vient donc renforcer des compétences déjà amorcées, dans une logique de consolidation et d’autonomisation.

Des modules techniques pour améliorer la qualité et l’originalité des œuvres
Au programme il y a la compréhension du rôle des dessins et modèles dans la propriété intellectuelle, la création et l’amélioration de modèles-types, les techniques pour rendre les œuvres plus authentiques, personnalisées et compétitives et  les bonnes pratiques pour protéger la production contre la contrefaçon. La formation alternera séances théoriques et exercices pratiques, permettant aux tisserandes de manipuler les outils, d’expérimenter de nouveaux motifs et d’adopter de meilleures méthodes d’identification de leurs créations.

Un nouveau souffle pour la filière artisanale à Djougou

En renforçant les capacités de ces femmes créatrices, le Ministère de l’Industrie et du Commerce avec à sa Mme Alimatou Shadiya ASSOUMAN , à travers la SNL-OAPI, continue d’œuvrer pour une meilleure structuration de la filière artisanale et une valorisation durable des savoir-faire locaux. L’enjeu est de taille : faire des œuvres des tisserandes de Djougou des créations mieux protégées, plus visibles et plus compétitives sur les marchés national et international.

Dialogue social et Respect du droit de travail: employeurs et travailleurs de Portéo BTP sensibilisés par la COSI-Bénin et la CGTB

Une vue de la séance de sensibilisation

Une séance de sensibilisation sur le respect du droit du travail au service du développement des entreprises du secteur bois et bâtiment à travers le dialogue social. C’est l’initiative qu’ont prise la COSI-Bénin et la CGTB au profit de plus de 200 travailleurs de Portéo BTP et leurs employeurs rassemblés à Glo Djigbé.

Ghislain Gbènakpon

Le rôle et la responsabilité des employeurs et des travailleurs en matière de sécurité santé au travail ( SST ), les questions d’assurance maladie accident et le nécessaire besoin d’instaurer un climat de dialogue social constructif entre les deux parties. Voilà les thématiques sur lesquelles la délégation conjointe de la COSI-Bénin et de la CGTB a entretenu les responsables de Portéo BTP et leurs travailleurs. Les échanges ont été participatifs avec des questions d’éclaircissement sur certaines notions et d’importantes contributions à la réflexion de leur part.

Il faut dire que cette séance de sensibilisation qui a eu lieu en présence de certains délégués du personnel de Portéo BTP a été fructueuse et offre des perspectives heureuses pour l’instauration et le renforcement d’un cadre de dialogue social constructif au sein de cette entreprise. La preuve est que l’une des doléances des travailleurs- relative à la formalisation de la célébration de la fête du 1er mai- a été satisfaite par l’administration après cette séance.